Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 4 octobre 2010

Plastik Dédé




Tiens donc, pour en revenir à Dede.

Voici un homme d'une plasticité étonnante.

Après avoir fustigé les ayatollahs irresponsables qui mettaient en péril l'équilibre financier de la « fête », après avoir vanté les mérites de ces miraculeuses figuras qui seules peuvent remplir les arènes, avoir expliqué combien ce toro artiste était intéressant, difficile à toréer, brave au point que si on le piquait il prendrait des piques, d'un danger incompris, après avoir expliqué comment on pouvait composer des affiches « succesfull ».

Après avoir traité par un mépris provocateur toute forme de contestation, sur le thème moi qui sais je vous emmerde, le voilà, messieurs mesdames qui nous sert un discours que ni Xavier, ni Bernard, ni tant d'autres avec moi même ne désapprouveraient.

Depuis quand disons nous que les pires ennemis de la corrida sont les taurinos eux mêmes, que les figuras actuelles se comportent comme des abrutis, cupides, analphabètes et prétentieux, et que chaque fois qu'elles parlent de la corrida, elles feraient mieux ces figuras de fermer leur grande gueule d'ignares.

Depuis quand disons nous que faire un toro est affaire de passion, de déraison, qui, certainement, a peu à voir avec un compte d'exploitation. Passion, déraison, aficion!

Laissons lui le temps, et peut être comprendra t'il aussi que politiser comme il le fait la corrida, dans le sillage du PP qui n'a aucun autre terrain de manœuvre, est une ânerie mortifère, et que faisant cela, on risque bien, comme en catalogne de générer des positions de rejet, identitaires, contestataires. Je suis certain qu'il y a autant d'aficionados du coté du PP que du coté du PSOE. Dans ce cas, ceux, nombreux, qui n 'ont rien à foutre de la corrida, se mettront en opposition systématique par rapport aux autres. Et de plus, comment, quand comme lui, on prétend que cette corrida là est du coté de l'Art, comment peut t'on admettre une politisation.

Voilà donc aussi, qu'il invite les figuras à baisser leurs cachets. Mais ignore t'il que c'est bien parce qu'on accepte leurs conditions qu'elles, ces figuras, peuvent encaisser ces cachets. Et puis, dans cette logique libérale si chère à Dédé et ses amis, comment blâmer le veinard qui peut empocher ces sommes.

Je suis bien persuadé que ces figuras sont bien plus lucides que cela, et que cette politique de la terre brûlée est accentuée par des craintes sur un devenir de plus en plus incertain dans l'état, et que leur seul soucis est d'engranger au plus vite un max de pognon.

J'ai toujours dit combien son analyse de la prohibition à Barcelone était douteuse, de mon point de vue, combien ce fut une erreur de politiser un débat qui par essence ne l'est pas, quitte seulement à exacerber des réflexes identitaires qui eux sont bien réels, politiques et ne datent pas d'hier, même si on feint de s'en étonner aujourd'hui.

J'ai toujours dit combien cette recherche pathétique de protection soit auprès de l'Unesco soit du Ministère de la Culture était de mon point de vue encore, dangereuse et à double tranchant. Sa défense la Corrida doit la trouver et la susciter elle même.

Je signale tout de même, que déjà si on veut sauver la Corrida, il faudrait en respecter le strict règlement, et, dans le domaine réglementaire, il me semble qu'au moins en Espagne, le Ministère de l'Intérieur a bien plus, ou ,plutôt, aurait bien plus de ressources coercitives que celui de la Culture, qui fait d'un Paxti Rivera Ordonez un Chevalier des Arts et Lettres. Certes les Présidences espagnoles manquent trop souvent à leurs plus élémentaires devoirs dans le respect réglementaire, mais qu'en sera t'il des allumés de la Culture, qui de plus, disposeront de bien moins de ressources. Ce sera la garantie que les fraudes actuelles, tricheries, putadas en tous genres pourront se perpétrer sans le moindre risque.

Ce dont a besoin la Corrida c'est d'un retour à la loi, à la règle, à la raison. Elle a besoin de référents tels que l'étaient las Ventas et en finir avec ces « professionnels » douteux de tous poils qui, avec leurs calculs obscènes à court terme, tuent tout simplement la poule aux œufs d'or.
Elle a besoin que la parole soit rendue aux aficionados qui sont seulement autorisés à constater le naufrage et à fermer leur gueule.

Dédé qui est bien moins sot qu'il le laisse entendre parfois, commence à sentir le vent de la débâcle, lui le spécialiste du double langage et dont on pourrait se prendre à rêver qu'il mette ses talent et compétence au service de la Corrida et non du business.

A l'heure où j'écris cet article, Mora a triomphé à las Ventas, dans une faena, « LIDIA » me dit t'on âpre, d'une vingtaine de passes, devant des toros de Madrid.

Plus que jamais, rendez nous las Ventas!







4 commentaires:

Xavier KLEIN a dit…

Arte Chulo!
Arte!

Anonyme a dit…

Txulo !
A la 8ème ligne de ton "intervention" je me roulais par terre...de joie intense !
Edgar Faure et sa girouette perdaient le Nord.
Pepe Dede,Perdido Periodista y P.P...iguales !
Que se vayan !
En ce jour de St Patxi..Pax ti vobiscum..
Comme J.Mora et les Fondamentaux... La Lidia Vaincra.
No pasaran !.
Il faut les mettre,tous... par Las Ventas !
Te amo Txulo.
Vuelta !

Anne Hociel Des Gagé.

el chulo a dit…

anne, tu es bien bonne.

de façon rétrospective, je tremble à l'idée d'un autre trophée!

Anonyme a dit…

Passion,déraison,aficion,éducation,transmission,Acqscion !
No politik !
Monnaie-plastik dédévalué.(f..inflation !)
Un Homme,un Toro,un combat.
Oui,des règles "immuables" garanties par des présidents de la trempe de Don Matias y Ubeda-Président y "otros raros".
Nous te recevons 5/5,Txulo querido.
Mas que un abrazo.


Anne Ho Lhé.